Cette collection est née à Paris. Même en chemin, mes pensées revenaient sans cesse au ballet magique de Diaghilev et à la splendeur des « Saisons russes » en France. Au plus profond de moi, vivait le souvenir de l'Oiseau de Feu : il m'était apparu en rêve quelques semaines avant mon vol. Toutes ces images se tissaient comme un conte de fées, une vision d'une beauté extraordinaire, l'âme insaisissable de la future collection. Des heures passées à explorer les archives infinies de la Bibliothèque Pompidou… et soudain, coup de chance ! Un livre sur les costumes d'un petit village de montagne. Et là, dans le costume traditionnel du Nakhitchevan, héritage du royaume perse, l'image même de l'Oiseau de Feu m'est apparue. Et alors, tout est devenu clair : il me fallait reprendre ce motif, lui insuffler une nouvelle vie et l'inscrire dans le présent. J'ai associé la silhouette du grand couturier Azzedine Alaïa au costume magique du Nakhitchevan – et, d'un seul coup, la collection a pris vie.